Psaume XLIII.
1.
Prends, ô Dieu, ma juste querelle,
Toi qui me vois traiter ainsi
Par la troupe injuste et cruelle,
Qui contre tes lois se rebelle;
Seigneur, viens me venger aussi
Du méchant endurci.
2.
Toi, grand Dieu, qui fus ma défense,
Je marche en deuil tout languissant;
Pourquoi me cacher ta présence,
Et me livrer à l’insolence
De l’ennemi persécutant,
Par qui je souffre tant?
3.
Que sur moi ta clarté conduise
Et me montre ta vérité;
Qu’au saint mont elle me conduise,
Et qu’elle-même m’introduise
Dans ton palais, dont la beauté
Fait voir ta majesté.
4.
Là, d’une sainte hardiesse,
J’approcherai de ton autel;
Là, plein d’une juste allégresse,
Ma voix et ma harpe sans cesse.
Chanteront, ô Dieu d’Israël,
Ton honneur immortel.
5.
Quoi! tes frayeurs durent encore?
Mon âme, enfin, rassure-toi;
Espère en celui que j’adore,
Attends son aide que j’implore;
Comme mon Dieu, comme mon Roi,
Il veillera pour moi.