Psaume LXXXIV.
1.
Rois des rois, Éternel mon Dieu,
Que ton tabernacle est un lieu
Sur tous les autre lieux aimable!
Mon coeur languit, mes sens ravis
Ne respirent que tes parvis
Et que ta présence adorable:
Mon âme vers toi s’élevant,
Cherche ta face, ô Dieu vivant.
2.
Hélas! on voit le moindre oiseau,
L’hirondelle et le passereau,
Trouver son nid et sa retraite.
Et moi, dans mes ennuis mortels,
Je languis loin de tes autels;
C’est en vain que je m’y souhaite.
Heureux qui peut, dans ta maison,
Te louer en toute saison!
3.
Ô mille fois heureux celui
De qui toujours tu fus l’appui,
Et qui d’une route constante
Passe, pour te rendre ses voeux,
Le vallon sec et sablonneux,
Sans que la peine l’épouvante!
L’eau vive sous sa main naîtra,
L’eau du ciel ses puits remplira.
4.
Toujours plus forts ils marcheront,
Jusqu’à ce qu’enfin ils viendront
Dans Sion, devant Dieu se rendre.
Toi qui veilles sur Israël,
Grand Dieu, de ton trône éternel
Daigne mes prières entendre;
Dieu de Jacob, exauce-moi,
Quand j’élève mon coeur à toi.
5.
Ô Dieu, qui nous défends des cieux,
Vers ton oint tourne enfin les yeux;
Il aime mieux, en toutes sortes,
Un jour chez toi que mille ailleurs;
Il croit les emplois bien meilleurs
Des simples gardes de tes portes,
Que d’habiter dans ces palais
Où la vertu n’entre jamais.
6.
Qui veut en toi se confier,
T’a pour soleil, pour boucliers;
Tu donnes la gloire et fais grâce;
Jamais ta divine bonté,
À qui vit dans l’intégrité,
De faire du bien ne se lasse.
Ô l’homme mille fois heureux,
Qui n’adresse qu’à toi ses voeux!